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12 octobre 2017

Tribunes libres

Un hommage aux athlètes américains dont les performances ont contribué à faire avancer des causes.

Parce qu’il ne peut être décontextualisé de l’époque dans laquelle il s’insère, il arrive que le sport soit le réceptacle de messages politiques. Songeons aux sprinters américains Tommie Smith et John Carlos côte à côte sur un podium aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, levant le poing pour protester contre la ségrégation alors en vigueur dans leur pays. Ou plus récemment au footballeur Colin Kaepernick posant un genou à terre lors de l’hymne national, pour dénoncer les violences policières racistes. Mais qui se souvient du joueur de baseball noir Moses Fleetwood Walker qui, dans les années 1880, a dû affronter les insultes des spectateurs et la violence de ses coéquipiers pour jouer en première ligue?

C’est à tous ces athlètes, ulcérés par le traitement réservé aux Noirs, le machisme ou les préjugés antihomosexuels que Dave Zirin, journaliste à l’hebdomadaire de gauche The Nation, rend hommage dans Une histoire populaire du sport aux Etats-Unis. Sans boxeurs comme Mohammed Ali, sans championnes de tennis telle Billie Jean King et tant d’autres, cette activité n’aurait peut-être pas connu une évolution progressiste. Grâce à eux, la société dans son ensemble a pu progresser, même si des résistances demeurent. Selon l’auteur américain, «le sport a souvent reflété la vie nationale. A certains moments, il a représenté un obstacle au changement social. A d’autres moments, il a fonctionné comme un pistolet Taser, envoyant une décharge électrique dans le corps politique».

William Irigoyen, Lire, Octobre 2017

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