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14 novembre 2017

Jeremy Scahill : “Les drones et la surveillance de masse marchent main dans la main” (Télérama)

Cofondateur du site d’investigation américain The Intercept, Jeremy Scahill vient de publier “La Machine à tuer”. Une enquête sur la guerre d’un nouveau genre que les Etats-Unis mènent à coups de drones en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie ou au Yémen depuis leur base du Nevada. Et qui tue sans discernement sous couvert de frappes prétendument ciblées.

À la fin de Citizenfour, l’impeccable documentaire de Laura Poitras sur Edward Snowden, le spectateur est mis dans la confidence : l’ancien contractuel de la NSA a fait des petits. En l’occurrence, une source anonyme bien déterminée à dire tout ce qu’elle sait sur le programme d’assassinats clandestins des Etats-Unis, à l’aide de drones armés. Documents à l’appui. Rien de neuf sous le soleil d’un missile Hellfire, objecteront les esprits tatillons et les blasés de la fuite. Depuis 2012, la presse et les ONG ont largement disséqué les « kill lists » de l’administration Obama, qui permettent de frapper les terroristes avant qu’ils ne frappent ; des bataillons de juristes ont contesté la légalité du dispositif ; et des chercheurs se sont émus de ces drones « chasseurs-tueurs » qui modifient radicalement les règles de la guerre. On dispose même d’une estimation des dommages collatéraux : selon les chiffres du Bureau of Investigative Journalism, sous les deux mandats d’Obama, entre 384 et 807 civils aurait été tués par des frappes en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie ou au Yémen. Les frappes « chirurgicales » font des éclaboussures, que peut-on dire de plus ?

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Olivier Tesquet, Télérama, 14 novembre 2017

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