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Simon Tremblay Pépin
26 janvier 2020

Un Manuel pour changer le monde

Chaque semaine, Le Droit rencontre une personne afin de souligner une réalisation exceptionnelle ou une contribution significative à la vie ou au rayonnement de la région. Cette semaine : Simon Tremblay-Pépin.

Peut-on changer le monde ?

« Bien sûr qu’on peut changer le monde. Et on l’a fait à de multiples reprises », répond du tac au tac Simon Tremblay-Pépin, coauteur du Manuel pour changer le monde, un ouvrage de 168 pages pondu par sept professeurs de l’École d’innovation sociale Élisabeth-Bruyère de l’université Saint-Paul, à Ottawa.

« Ce sont des gens organisés, avec une vision et avec une proposition qui réussissent à changer le monde sinon le monde évolue et change de lui-même, mais pas toujours dans la bonne direction », a continué M. Tremblay-Pépin.

Le livre aborde notamment qui a déjà essayé de s’organiser et de changer le monde, comment ils s’y sont pris, ont-ils eu du succès et quelles sont les techniques pour résoudre un problème.

L’ouvrage fait entre autres référence au mouvement des Fuckup Nights (FUN) où des entrepreneurs ou des individus partagent leur échec professionnel dans une atmosphère décontractée afin de favoriser l’échange de bonnes ou moins bonnes idées, stratégies ou mauvaises décisions afin de permettre aux autres d’éviter de reproduire les mêmes erreurs, explique le collectif. « Une véritable réflexivité doit toujours être collective et partagée », soulignent d’ailleurs les auteurs dans le livre.

Les professeurs ont jugé important d’écrire l’ouvrage pour expliquer ce qu’ils font à l’École d’innovation sociale le premier département universitaire qui se consacre à ce sujet. L’École a été ouverte en 2017.

Mais qu’est-ce que l’innovation sociale ?

« Pour nous, l’innovation sociale, c’est la discipline ou l’espace de recherche ou de réflexion qui porte sur changer le monde, le transformer et l’améliorer », a résumé le professeur Tremblay-Pépin, citant comme exemples d’innovation sociale la création des services de garde au Québec et la création de coopératives comme outil de survie pour des journaux.

L’universitaire a précisé que les étudiants de l’École d’innovation sociale Élisabeth-Bruyère « ont mille idées de projets » comme, par exemple, des projets environnementaux et aussi de lier des personnes âgées et des enfants dans un même lieu pour divertir les uns et éduquer les autres.

« Il y a une soif chez nos étudiants de faire des projets. On s’attend de nous comme universitaires de produire de la science et de la réflexion, certes, mais notre but est surtout de stimuler des actions réelles et concrètes dans notre société », a indiqué M. Tremblay-Pépin.

« Nous avons voulu faire [du livre] quelque chose de simple, de court, d’efficace qui peut parler aux jeunes d’aujourd’hui, surtout dans un contexte où on sent qu’il y a une jeunesse tout à fait intéressée par la transformation sociale, à cause notamment de toute la question des changements climatiques », a-t-il ajouté.

Mais l’innovation sociale n’est pas une simple partie de plaisir, a prévenu M. Tremblay-Pépin.

« Ça vient aussi avec une responsabilité collective de transformation qui aura ses coûts et qui nous demandera des efforts, du travail et du sacrifice pour que ça puisse arriver », a-t-il expliqué.

« De diverses façons, écrivent les auteurs dans leur ouvrage, les processus d’innovation sociale ne cherchent pas seulement à répondre à des besoins spécifiques ou à transformer des structures d’oppression, mais à créer un monde plus beau, convivial, démocratique, responsable et humain. »

Charles-Antoine Gagnon, Le Droit, 26 janvier 2020

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