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28 août 2012

La rentrée littéraire de Lux Éditeur, hiver 2013

Lux Éditeur publiera neuf nouveaux titres à l’hiver et au printemps. Le premier de ces titres paraîtra le 10 janvier. Il s’agit d’un vigoureux essai d’Alain Deneault intitulé « Gouvernance ». Le management totalitaire. Le mot « gouvernance » est entré dans les mœurs sans crier gare, à tel point qu’il a acquis la force d’une évidence. Évoquée aujourd’hui à toute occasion et de tous bords de l’échiquier politique, sa plasticité opportune tend à remplacer les vocables pourtant éprouvés de la politique. Simple effet de mode ? Absolument pas. Ce maître mot du new public management, forgé par les technocrates de Margaret Thatcher, annonce en réalité le projet d’assimiler le fonctionnement de l’État à celui de l’entreprise, signant ainsi l’arrêt de mort de l’administration publique. Ce coup d’État conceptuel travestit avec succès la sauvagerie néolibérale en modèle de « saine gestion » : dérèglementation de l’économie, privatisation des services publics, clientélisation du citoyen et mise au pas des syndicats… c’est désormais cela gouverner. En 50 courtes prémisses sur la gouvernance, Alain Deneault dénonce l’incurie intellectuelle de cette révolution de palais qui s’opère trop souvent dans l’indifférence généralisée.

On a découvert, cet automne, que les riches du Québec souffraient d’angoisse fiscale. Or, quand les riches sont pris d’anxiété, la société entière se précipite à leur chevet ! Pourquoi ? Parce que de leur fortune dépendrait celle de tous. Mais est-ce vrai ? Paraîtra le 11 avril, Les milliardaires, une enquête de la journaliste canadienne Linda McQuaig qui détruit le mythe selon lequel l’accumulation privée de la richesse est garante de la prospérité collective. Linda McQuaig démontre au contraire que les grandes fortunes privées nuisent à la bonne marche de l’économie. Cela s’observe partout et en tout temps : du moment où le prestige des riches s’accroît, ils pèsent trop lourd dans la balance du pouvoir provoquant de dangereux déséquilibres politiques, économiques et moraux.

On trouvera en librairie le 7 février Démocratie. Histoire politique d’un mot, de Francis Dupuis-Déri. Le mot « démocratie » est aujourd’hui si populaire que toutes les forces politiques semblent s’en réclamer. Quelle surprise, alors, de constater que les « pères fondateurs » des soi-disant démocraties modernes associaient cette idée au chaos, à la violence et à la tyrannie des pauvres ! Comment expliquer un tel revirement de sens ? S’appuyant sur une large sélection de pamphlets, manifestes, déclarations publiques, articles de journaux et lettres personnelles, Francis Dupuis-Déri remonte le fil del’histoire des États-Unis et de la France afin d’éclairer les mobiles et les causes de cette récupération du terme « démocratie » par l’élite du pouvoir.

Lux Éditeur se spécialise dans l’histoire sociale et politique des Amériques et publiera cet hiver trois titres sur le sujet. Le 4 avril, sortira en librairie une véritable histoire populaire de l’Amérique latine, de sa conquête jusqu’aux années 1980, avec la trilogieMémoires du feu du grand écrivain uruguayen Eduardo Galeano. Ce livre, souligne son auteur, « est une tentative de sauver la mémoire vive du continent, dans toutes ses dimensions, ses couleurs, ses odeurs, ses douleurs ». Une véritable contre-histoire, écrite avec style, une grande sensibilité et une grande intelligence des faits. Le 2 mai paraîtra Howard Zinn. Une vie à gauche, de Martin Duberman. Il s’agit de la biographie de l’historien Howard Zinn (1922-2010), homme de pensée et d’actions, une des plus importantes voix de la gauche américaine au XXe siècle. La vie de cet historien de la résistance nous plonge tour à tour dans la Seconde Guerre mondiale, la lutte contre la ségrégation raciale, l’opposition à la guerre du Vietnam… aussi bien dire au cœur des combats pour la liberté aux États-Unis. Paraîtra également, le 14 février, Mémoires de l’Amérique septentrionale du baron de Lahontan, une histoire naturelle et morale de la Nouvelle-France, en particulier des peuples autochtones vivant sur ce territoire. À travers ce portrait des « Sauvages éclairés », Lahontan procède à une critique des orthodoxies européennes de l’époque.

Pas un grand quotidien n’a manqué de le souligner au printemps dernier : le Québec aurait été menacé par d’obscurs anarcho-communistes pendant la grève étudiante. Cela fit sensation et on frémit dans les chaumières. Mais qu’en est-il réellement des anarchistes au Québec ? Pour avoir une réponse à cette question, il faut lire Nous sommes ingouvernables, un ouvrage collectif sur les pratiques, les valeurs et les idées des anarchistes québécois. Les textes de ce livre ont été réunis et présentés par Rémi Bellemare-Caron, Émilie Breton, Marc-André Cyr, 
Francis Dupuis-Déri et Anna Kruzynski.

Robert Comeau, Yvan Carel et Jean-Philippe Warren présentent et coordonnent un ouvrage collectif sur l’histoire de la violence politique des années 1960 et 1970 en Amérique et en Europe. Violences politiques sera en librairie le 25 avril. Finalement, paraître le 10 janvier, Des citoyens aux seigneurs. Une histoire sociale de la pensée politique de l’Antiquité au Moyen Âge, de Ellen Meiksins Wood.

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